Revue de presse


Citizen Jazz

...En fait de traversières (La traversée ! et oui...) Bouzon joue et maîtrise toute la famille piccolo, flûte en ut, alto en sol, la basse et l'octobasse (comprenez un machin d'un mètre cinquante, de dix kilos, en forme de « f » qui vous sort des sons de transatlantique à vapeur) modèle rarissime existant à une dizaine d'exemplaires sur cette planète. Voila le décor. Pour le reste c'est stupéfiant. Le travail d'écriture est remarquable. Tous les morceaux sont construits avec des lignes de basses, des médiums, des aigus en contrepoint, à l'unisson ou en accords, la flûtiste, par la magie du multipiste devient femme orchestre. Chaque morceau est un univers dans lequel Dominique Bouzon utilise successivement chacune des techniques connues à la flûte ( celles qui sont chères à Roland Kirk et Malik Mezzadri, entre autres ) souffle, jeu chanté, slap, pizzicato, jeu de langue... Sur Just friends, c'est une walking (very) bass qui sous-tend l'ensemble, la mélodie est jouée-chantée. Dans Forêt-bleue, on croit entendre les tambours africains, ce n'est QUE du slap à la flûte basse... On entend dans ce disque du ney, de l'orgue, de la percussion, de la contrebasse, du synthé, du sax.., ce sont les flûtes. Et surtout elle swingue ! Donc, si vous aimez la flûte, la bonne musique et la sérénité, procurez­vous rapidement ce petit chef-d'oeuvre.
Matthieu Jouan 06/2003 Citizenjazz.com : Disque « Elu »

Jazz Magazine

Avec la fluidité d'un discours qui se veut aussi percutant, elle utilise toutes les techniques connues : slap à la flûtes basse, voix-instrument à l'unisson, chant, pizzicato, jeu de langue, timbre de clés. Plongée au coeur de la forêt des sons, cette nymphe respire librement en nous inspirant le même sentiment.
Sophie Chambon, Jazz magazine 09/2003 Disque D'Emoi

Black & Blue

Traversières et Traversée : rencontre avec la flûtiste Dominique Bouzon
« Je souffle dans l'herbe du chemin « nous raconte la flûtiste Dominique Bouzon. Pour illustrer ce propos, cette musicienne nous fera entendre des extraits de son disque « la Traversée « composé de standards comme « Just friends » et des compositions personnelles.
Alain Gerber évoquera l'histoire de la flûte à cette occasion. Georges Paczynski, après avoir mentionné la flûte en Inde et au Japon, citera Gaston Bachelard dans l'air et les songes ». La valeur d'une image se mesure à l'étendue de son auréole imaginaire. Et c'est l'imaginaire et le rêve qui nous entraînent vers l'obscurité et le silence lorsque l'on entend, dans le lointain... le son de la flûte.
France - Culture ; Black and Blue d'Alain Gerber 24 /1112003

Jazz Hot

Faire un album solo quand on ne s'appelle pas Sonny Rollins ou Lee konitz, relève au pire de l'inconscience, au mieux d'un ego démesuré. Or dire que Dominique Bouzon s'en tire bien serait de la pure médisance, elle fait bien mieux que cela. A l'appui des techniques de re-recording, et de compositions originales intéressantes et qualité rare ! - d'un goût sur en musique, servie par un jeu abouti qui lui permet une exécution sans failles, elle arrive à vous captiver bien plus que ne le feraient de nombreux musiciens de jazz dans un club enfumé et poisseux de la grande couronne parisienne. Le disque se laisse écouter de bout en bout, sans qu'apparaisse la moindre des lassitudes. A ce titre c'est déjà une réussite. Pour les amateurs de flûte(s) et de ... Musique.
Jean-Jacques Taib ; « S » Sélection Jazz hot.

Jazzman

DOMINIQUE BOUZON
Jour, Flûtes solo 2 Dominique Bouzon (flûte piccolo, grande flûte en ut, fl alto, fl basse, octobasse;.
*** Original

Alain Gerber fait d'elle son invitée à l'antenne de France Culture pour parler des flû­tistes de la West Coast et des rivages brésiliens: deux "dire­ctions" que l'on perçoit en filigrane de cet album. Mar­seillaise, Dominique Bouzon propose pour la seconde fois un disque entièrement réalisé seule à l'aide de sa panoplie de flûtes. Grâce à ces der­nières, elle génère une gamme de sons d'une étendue im­pressionnante (du hululement d'oiseleur à la basse élec­trique, des percussions au didgeridoo) qu'elle superpose grâce aux techniques d'enre­gistrement multiple. Un titre se nomme Air libre, un autre Souffles, un troisième Forêt lointaine... ils situent assez bien une musique faite de foi­sonnement de sons et d'airs mêlés, assemblés avec un sens de l'agencement remar­quable, qui évite la sura­bondance et ne sonne jamais comme un exercice de style. II faut de la clairvoyance et un véritable sens de l'architectu­re pour édifier ainsi une mu­sique aussi justement compo­sée, qui garde sa fraîcheur d'inspiration et laisse croire à la multiplicité des interprètes. Espérons, dès lors, que sa dis­tribution relativement souter­raine (production associative, diffusion par l'artiste) ne pénalise de trop cet album qu'on aurait bien vu figurer au sein d'une collection comme "No Format" (Univer­sal) ou sous une autre éti­quette propice aux musiques inclassables et singulières. Vincent Bessières

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